La céramique : focus sur le premier art du feu 

Le terme céramique désigne l’ensemble des objets fabriqués en terre qui ont subi une transformation physico-chimique irréversible au cours d’une cuisson. Une céramique est un objet fabriqué d’argile cuite. Studio Valérie Barth vous propose de découvrir cet artisanat qui est antérieur à la fabrication des objets en verre et en métal.

 

Le premier art du feu 

La céramique fut le premier art du feu à apparaître avant la verrerie, l’émaillerie, la  Mosaïque ou le vitrail qui utilisent également la transformation d’une terre sous l’action du feu. Elle est apparue vers le Xème millénaire avant J.-C. en Extrême-Orient, au VIIème millénaire avant J.-C au Proche-Orient, et au VIème millénaire avant J.-C. en Occident. Cependant, les pièces les plus anciennes, à vocation culturelle, comme la Vénus de Dolní Vestonice, datent de la période paléolithique. Le nom de cet art préhistorique provient du grec ancien  kéramos, signifiant «  terre à potier  », «  argile  » .

 

Histoire de la céramique en Europe 

La technique de la poterie a été mise en place par les Arabes en Europe au Xème siècle. Ce procédé de la terre vernissée a ensuite été introduite en France vers le XIVème siècle, notamment grâce aux travaux sur l’émail de Bernard Palissy. Un alchimiste allemand de Dresde, Böttger perce le mystère de fabrication de la porcelaine en 1709. Dès lors la fabrication de la porcelaine prit son essor en Europe. En France, la manufacture de Sèvres devint une manufacture nationale. A partir du XIXème siècle,  grâce à l’évolution de la chimie et l’étude des matériaux la fabrication de nouveaux matériaux de céramique apparaissent. Ainsi naît la céramique industrielle. En même temps, l’art de la céramique s’est développé dans des villages de potiers comme La Borne ou Vallauris qui fut la résidence de Picasso dans les années 1950.

 

La fabrication de la céramique 

Les étapes de fabrication sont identiques (préparation de la terre, façonnage, séchage, décoration, cuisson) mais chaque artisan, chaque manufacture a néanmoins ses propres recettes et ses procédés de fabrication. Leurs différences font la réputation de leurs réalisations.

 

 

Préparation de la terre   

L’argile, à l’état pur, est constituée de silice, d’alumine et d’eau. Elle est alors blanche. Mais dans la nature, elle contient d’autres matières, de l’oxyde de fer, de la magnésie, du titane, de la rutile qui lui donnent des colorations diverses. L’argile est ramassée, malaxée, puis séchée. Ensuite elle est épurée manuellement ou par triage. Pour remédier à sa trop grande plasticité, l’artisan intègre à sa terre un dégraissant (quartz, silice, chamotte…) et pour abaisser le point de température de fusion, il incorpore un fondant (cendres de végétaux, feldspath, carbonate de chaux). Selon le niveau technologique de l’artisan, la pâte peut-être plus ou moins fine et homogène. Plus la pâte est fine, plus sa préparation, sa réalisation et sa cuisson sont délicates.

 

 Le façonnage

Le céramiste utilise différentes techniques de façonnage de la pâte, qui peuvent être combinées, pour obtenir la forme souhaitée :

  • le modelage à la main à partir de colombins, petits boudins de terre enroulés sur eux-mêmes est la technique la plus ancienne;
  • le tournage au tour permet de concevoir des formes circulaires très différentes;
  • le moulage permet la répétition des formes à l’identique.

 

Le séchage

Ensuite le séchage se déroule dans une atmosphère ambiante pendant un temps suffisant. L’objectif est d’éliminer de l’eau et d’éviter ainsi les risques de fissures lors de la cuisson.

 

Les décors

Ils peuvent être réalisés au moment du façonnage avant ou après la pose la glaçure et de l’email. Chaque technique, poterie, faïence, grès ou porcelaine, a ses pratiques qui les différencient.

Les  couleurs sont restreintes jusqu’au XVIIIe siècle car les  oxydes métalliques connus sont peu nombreux. Par exemple, le cobalt pour le bleu, le cuivre pour le vert et le rouge, le manganèse pour le jaune. Au XIXe siècle, les couleurs obtenues avec du chrome permettent d’avoir plusieurs nuances de rouge ou de bleu.

 

La cuisson

C’est le moment où la pâte devient une autre matière et se transforme en poterie, faïence, grès ou porcelaine. Ce processus se singularise donc par son irréversibilité absolue, il permet la vitrification des pâtes et la fixation des couleurs. La cuisson s’effectue dans des fours dont on a retrouvé la trace dès l’époque néolithique en Orient et dès l’âge du bronze en Gaule.

 

La céramique de nos jours  : Normandy Ceramics 

Depuis plus de 60 ans les artisans céramistes de Normandy Ceramics allient la tradition à l’innovation, l’expérience à l’excellence. L’entreprise fabrique des carreaux en terre cuite émaillée selon une technique 100% artisanale. Ses créations d’exception résultent d’une rencontre entre le savoir-faire ancestral et des inspirations avant-gardistes. Fierté de l’artisanat normand, la société a été une des premières à obtenir le label Entreprise du Patrimoine Vivant. Elle propose une large gamme de carreaux et de céramiques qui subliment des intérieurs modernes et des lieux  prestigieux. Parmi ses réalisations Normandy Ceramics compte de magnifiques projets pour des monuments majestueux : le Mont Saint-Michel, le Grand Trianon de Versailles, le Donjon de Vincennes, le Logis Royal du château d’Angers.

Si vous souhaitez aménager une salle de bains contemporaine ou une cuisine design, ces céramiques «  haute couture  » sublimeront les intérieurs les plus sophistiqués. L’équipe de Studio Valérie Barth sera ravie de réaliser votre projet.

 

 

Crédits photo et vidéo : Normandy Ceramics

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