Comment mettre en valeur une œuvre d’art dans son intérieur ?
ou : Boostez votre intérieur avec de l’Art !
L’art éblouit, sublime, transcende. Exposer une ou plusieurs œuvres chez soi est une occasion unique de façonner un intérieur puissant et personnel. Mais, mettre en valeur une œuvre en décoration est un art ! Un art avec ses règles, ses variantes… et ses exceptions. Tour d’horizon en la matière.
Considérez l’œuvre d’art comme primordiale !
Trop souvent, on positionne une toile une fois l’aménagement achevé. On comble un vide en accrochant un tableau sur un mur vacant… C’est le premier écueil à éviter ! L’œuvre et le décor ont besoin d’interagir : une relation étroite se tisse entre le mobilier, les accessoires, la lumière, les volumes et la création artistique. Tous entrent en résonnance et chacun a un impact sur les autres. Idéalement, il faudrait composer la décoration en fonction de l’élément d’art. Si ce n’est pas possible, car les intérieurs sont terminés, il faut alors chercher l’œuvre qui va s’harmoniser parfaitement avec ces derniers. Lorsque les deux s’accordent, le résultat peut être stupéfiant !
Le choix d’une œuvre est toujours personnel. La beauté ou la force qui en émane est subjective, mais elle transmet, de par sa présence, quelque chose d’intime, raconte une histoire et définit l’atmosphère intérieure. Elle peut facilement devenir le point focal de la pièce (une règle essentielle en matière d’architecture !). S’il n’y a pas UNE bonne réponse à la façon d’intégrer l’art dans une habitation, il y a par contre des questions à se poser et des pistes à explorer.
Adoptez les règles des professionnels
Si une grande liberté est admise sur l’art de l’accrochage, il demeure quelques règles essentielles :
La première – et la plus évidente – est de prendre soin de l’œuvre (les dessins sur papier sont de loin les plus fragiles) : évitez une exposition à la lumière directe (ou alors protégez-la avec un verre anti UV et rayonnements infrarouges) ; fixez-les solidement au mur ; écartez la proximité immédiate des sources de chaleur (les cheminées, les poêles ou les radiateurs).
La seconde règle, utilisée dans les musées et les galeries, concerne l’accrochage. Il est communément admis que la hauteur optimale de l’accrochage est celle de l’œil humain, soit environ 145 cm. Ce point représente le centre du tableau (ou de l’ensemble, s’il y en a plusieurs). L’erreur la plus commune est de positionner les peintures trop haut. Pour un assemblage, l’autre mesure à retenir est celle de l’espacement : pour laisser respirer chacune des toiles et ne pas donner la sensation d’un mur encombré, il faut laisser, entre chacune, un espace d’environ 7 à 15 centimètres.
Apprenez l’art et la manière de lier l’œuvre au décor
Pour faire entrer en résonance production artistique et décoration, il faut prendre en compte tous les éléments de l’espace : les volumes, la lumière, le mobilier, les accessoires, mais aussi la hauteur sous plafond, le revêtement du sol, la présence des portes, des fenêtres ou encore des interrupteurs. Au-delà du classique “tableau au-dessus du canapé”, il existe mille et une manières de créer des perspectives.
Chaque architecture étant unique, repérez les spécificités de vos volumes. Des niches ou des espaces atypiques conviennent bien aux ouvrages en 3 dimensions, comme une sculpture ou un mobile. Soyez audacieux ! Il est intéressant de placer une œuvre dans un endroit inattendu : cela va créer un effet visuel très fort. Si la symétrie est la façon la plus évidente de réaliser un accrochage, l’asymétrie peut aussi être intéressante : décaler un tableau sur le côté d’un mur, plutôt que le centrer, peut produire un impact fort. Les proportions sont essentielles : en mode neutre, l’œuvre ne sera ni dominante ni insignifiante. Mais trop souvent, on opte pour une toile de taille moyenne, ordinaire et qui, au final, semble fixée sans but au milieu d’un mur. Au contraire, choisir une peinture volontairement petite ou, à l’inverse, surdimensionnée, provoque un effet puissant. Entourer une toile d’accessoires lui faisant écho permet, par exemple, de tisser un dialogue entre l’œuvre et le mobilier.
Vous allez découvrir la suite de nos conseils dans la deuxième partie de cet article.